Chapitre 7
Un destin capricieux, des malheurs aléatoires mais qui se ressemblent. Un meurtre? Une mort naturelle ? C'est une tragédie. Deux mort dans un même jour. Kiné venait de perdre son père et sa mère. L'on se demande comment une personne qui était en pleine forme pouvait mourir subitement? Décision divine ? Ou c'est la trace d'un humain ? Qui sait !
La mère ! Sa mère était morte sur le champ suite à l'accident. Pourtant la chute n'était pas si brutale mais la grande faucheuse a cru bon de l'emmener le même jour que son mari. Jusqu'à la mort vous sépare, dit-on. Jusqu'à la mort vous rapproche !
Kiné? Personne ne pouvait la consoler. Jamil l'avait emmené chez lui. Il ne pouvait croire que son client était mort le jour même où on l'avait déclaré non coupable, le jour même où il devrait retrouver sa femme.
Jamil se sentait coupable. Il se disait que dès qu'il avait appris pour l'intoxication il aurait dû y aller.
Après que Kiné se soit calmé, Bocar et lui sont retourné à la prison. C'était trop facile selon eux. Ils ont réussi à voir l'infirmier non sans effort.
- dites nous personne ne meure d'une intoxication c'est trop facile....dit Jamil.
- je ne peux pas vous dire de quoi il est mort messieurs.
- putain vous êtes un médecin... Cria presque Bocar il était sur le point de craquer.
- calme toi,lui dit Jamil, on va transférer le corps un médecin légiste va s'en occuper et si j'apprends que c'est vous ou l'établissement qui a causé sa mort vous recevrez une plainte de ma part. Et je vous jure ce ne sera pas facile pour vous.
Bocar c'est occupé d'appeler la famille. Il a commencé par sa tante la sœur de son père. Il était obligé de vite raccrocher car elle criait au téléphone. Sa grand-mère s'est évanouie et c'est son cousin qui a pris le téléphone.
Personne ne pouvait y croire. Non ils n'ont pas pu partir le même jour. Cruauté ou caprice du destin?
L'enterrement de la mère était prévu pour le lendemain par contre pour enterrer leurs père Jamil voulait savoir ce qui s'est passé vraiment avec lui. Mais à ce rythme il n'allait rien savoir le directeur de la prison n'était pas dans les lieues quand cela est arrivé. l'infirmier quant-à lui ne savait rien ou plutôt faisait celui qui ne savait rien. Tout ce qu'il disait savoir c'est que le matin il semblait indisposer et avait beaucoup vomi c'est pourquoi il a passé la matinée à l'infirmerie ce qui c'est passé après "je ne sais pas moi" avait-il dit à qui voulait savoir la vérité. Bocar lui voulait enterrer ses parents le même jour il le fallait il se disait comment il pourrait faire avec kiné. Sa soeur n'arrêtait pas de pleurer c'était dure oui comme situation c'est très dure. Ils sont sortis de leur maison en espérant rentrer avec leur père voilà à moins d'une demi-heure, ils ont perdu papa et maman. Lui, il ne pleurait pas et se contentait juste de garder le silence, le silence! Un compagnon qui console et qui ne Trompe jamais . mais il souffrait cela se voyait dans son regard, sa façon de marcher,de parler..
Dans l'après-midi il a reçu l'appel de sa grand-mère celle-ci insistait que le deuil se passe chez elle c'etait sa fille après tout. Bocar n'y trouvait pas d'inconvénients mais le problème c'était Kiné. comment pourrait-il la convaincre pour qu'elle vienne avec lui peut-être Jamil allait l'aider.
- ma grand-mère veut que le deuil se passe chez elle mais je sais pas comment faire avec ma sœur.
- pense tu que c'est bon pour elle d'aller là-bas ? tu peux la laisser ce n'est pas grave.
- ma grand-mère elle va insister j'en suis sûr.
- d'accord je vais essayer de parler avec elle. Toi tiens bon ne la laisse pas toute seule. Elle risque de déprimer. Et toi tu tiens le coup ?
Il n'a pas pu répondre car les larmes étaient à ras bord.
- tu peux pleurer tu sais. Il faut pas refouler les sentiments. Tu viens de perdre deux parents. Je sais qu'ils n'ont pas besoin de Pleurs mais toi tu as besoin de pleurer d'évacuer ce que tu ressens sinon ce ne sera pas bon pour toi. Mais après fais tout pour être là pour ta sœur.
Jamil a reçu les résultats du légiste. Apparemment lui aussi ne connaissait pas la cause du décès. Il ne pouvait pas approfondir les recherches car l'enterrement était prévu pour le lendemain. Qu'importe les résultats , son instinct lui disait que quelque chose clochait et il saura.
Kiné Diop
J'avais comme quelque chose calait au fond de ma gorge. Je ne pourrais décrire ce que je ressentais. On dirait que j'etouffais un cri, comme, comme..... Je ne sais pas. Cela me démangeait de crier alors j'ai crié pour tout évacuer, j'ai crié pour ne plus ressentir ce douleur dans ma poitrine, j'ai crié pour libérer ma gorge
Jamil et mon frère sont entrés dans la chambre. Bocar m'a pris les bras et m'a serré contre lui.
- arrête s'il te plait Kiné.
- mais pourquoi ils sont partis ? Pourquoi ? Ils m'ont laissé seule.
- tu n'es pas seule je suis là Kiné. Je suis là pour toi.
Mustafa Jamil
Cela me fendait le cœur de la voir pleurer comme ça. Ses cris avaient le don d'arracher quelque chose en moi. Ses cris étaient perçants. Bocar essayait de la consoler mais elle était inconsolable. J'ai alors pris la relève.
- écoute moi je t'avais dit que la vie est faitp de bonheur et de malheur...
- la mienne n'est faite que de malheurs....mur
mura t-elle
- dis pas ça tu as vécu des moments heureux avec ta famille.
- là le malheur prend le dessus. Je préfère mourir et les suivre là-bas.
- tu pense pas à ton frère ? Lui aussi il se sent mal il est effondré mais sais-tu pourquoi il ne laisse rien paraître? Pour toi il tient le coup pour toi il ne laisse rien paraître pour toi. Je veux que tu entre dans la salle de bain pour prendre un bain. Ton frère t'a emmené des vêtements et demain matin vous allez partir chez ta grand-mère.
- grand-mère ?
- oui le deuil se passera là-bas.
- je compte pas y aller non.
- si tu vas y aller. Entre temps je me charge des papiers je ferais mon possible pour les faire payer.
- cela ne nous ramènera pas nos parents.
- mais tu vas te battre pour son réhabilitation même si ce sera posthume.
Après lui avoir convaincu je l'ai laissé seule. Au milieu de la nuit je l'entendais pleurer. Kiné est de celle qui quand tu essaye de la consoler recommençait de plus belle. Elle hoquetait et en un moment elle c'est calmé. Ce n'est qu'à ce moment que j'ai réussi à dormir.
Narrateur externe
Le matin vers 09h Bocar est venu chez Jamil.
La maison de leur grand-mère était remplie de monde. Certaines têtes étaient connues tandis-que d'autres étaient totalement inconnues. Faut croire que les médias n'ont pas dit non aux efforts nécessaires pour relater cette tragédie.
Dès qu'ils ont vu les enfants des défunts. Les femmes ont commencé à pleurer. Les unes se débattaient, d'autres pleuraient à chaudes larmes.
Pourquoi tant d'hypocrisie ? Telle était la question que Kiné se posait. Sa grand-mère les a fait entrer dans une chambre. L'enterrement était pour 11h. C'était pour permettre à toutes la famille d'être présente.
La famille ? Mais quelle famille ? Ces personnes qui préféraient vivre loin de leur frère ? La grand mère qui a incité à sa fille de divorcer ? Les oncles qui n'ont pas aidé leur mère quand il avait besoin de soutien.
La seule personne personne que Kiné voulait voir, c'est sa tante paternelle qui est venu de Thiès. C'était la seule qui savait vraiment ce que le mot famille voulait dire.
Après l'enterrement on dirait que c'était ce moment-là que les gens s'étaient vraiment rendu compte qu'ils étaient partis.
Kiné contrôlait ses larmes car dès qu'elle pleurait sa tante pleurait aussi. Quand son frère est revenu là elle s'est dit que c'était fini et que dorénavant ils étaient seuls aux mondes.....
A suivre...
Histoires courtes par: Breton EK
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