Chapitre 3
J'ai insisté pour qu'il entre mais il a dit qu'il allait venir le lendemain pour rencontrer ma mère.
J'ai alors appelé mon frère et ma mère pour tout leur dire.
- j'ai rencontré un avocat il dit qu'il va défendre papa.
- où l'as tu rencontré ? Demanda mon frère.
- c'est important ? Il dit qu'il va le défendre et qu'il ne sera payé que quand papa sera libre.
- tu le fais confiance ?
- on a le choix ? On a besoin de lui Bocar et le plus tôt possible. Il viendra demain pour vous rencontrer.
- ça ne ne nous coûte rien! Dit ma mère, on l'attend demain.
- d'accord.
Après cette petite discussion on a dîné et mon frère est rentré.
Lasse de réviser j'ai pris mon téléphone. Cela faisait longtemps que je n'étais plus dans les réseaux sociaux. J'ai alors activé mes données internet. La première chose que j'ai regardé c'est le profil whatsap de Souleymane, mon petit Ami. Il était en ligne. J'ai écris un texte pour l'envoyer mais je me suis rétracté. J'avais peur de ce qu'il pouvait me répondre. Cela faisait longtemps qu'il ne me parlait plus. Il ne m'a même pas appelé pour savoir comment j'allais. Mais j'ai deviné qu'il ne allait pas le faire. Son père était un collègue de mon père. Puis j'zi vois une photo de lui en statut avec une fille. En légende il avait mis" elle n'est pas mignonne mon bébé ? "
J'avoue que cela ne m'étonnait pas. La trahison d'aby m'a fait beaucoup plus mal que celle de Souleymane.
Pourquoi certaines personnes sont ingrates ? Au moindre problème elles montrent leur vrai nature. Mon petit ami, ma meilleure amie, ma grand-mère, nos ex voisins.
Ici on partageait la cuisine avec une femme qui louait une chambre à notre étage. J'étais alors dans la cuisine quand j'ai vu Jamil monter les escaliers.
- bonjour tu es venu?
- je te l'avais promis non? Comment tu vas ?
- je vais bien. Assieds-toi! Dis-je en lui tendant une chaise.
Je lui ai apporté de l'eau puis j'ai appelé ma mère.
- maman voilà l'avocat dont je te parlais hier Jamil.
- bonjour comment allez vous?
- alhamdoulilah et vous ?
- bien oui.
Je les ai laissé faire connaissance pour appeler Bocar qui est venu quelques minutes après.
- donnez moi juste tous les papiers Et les dépositions où mettez moi en rapport avec l'ancien avocat Je vais traiter avec lui directement.
- d'accord je vais vous donner son adresse. Mais dites-moi pourquoi vous faites cela?
- j'ai vu des incohérences à travers cette affaire et je viens de reprendre le cabinet de mon père ” Amar et associés " donc j'ai envie de prendre cette affaire et de montrer où se trouve vraiment la corruption dans ce pays.
- vous avez déjà plaidé ? Demanda mon frère.
- vous pensez que je suis novice ? Je travaillais à Rouen.
- ha d'accord. Merci beaucoup alors. Vous irez voir mon père quand ?
- le plutôt possible demain peut être vers 12h
- je travail demain. Mais ma sœur va vous emmener.
- oui je descend à 12h ! Dis-je
- donc à demain.
Il a pris le numéro de mon frère puis je l'ai accompagné dehors.
- on se voit où alors pour demain ?
- bon j'étudie à l'Université du sahel
- je passerai à midi. Donne moi ton numéro pour que je te fasse signe.
Je lui ai donné le numéro puis il est parti. Moi je suis remonté pour continuer le repas.
Aujourd'hui contrairement aux autres jours j'étais concentré sur les cours. Je faisais pas attention aux railleries de Aby et de ses acolytes.
A 12h je suis sorti attendre Jamil. Il est venu à l'heure comme prévu.
- je suis pas en retard j'espère Kiné ?
- non pile à l'heure. On y va ?
- d'accord.
Du chemin jusqu'à la prison on a parlé de lui. Jamil Amar 30 ans avocat gérant du cabinet " Amar et associé " vivant à Rouen et qui vient de revenir au Sénégal. Je n'ai même pas vu le temps passé et on était déjà devant le bâtiment. Il c'est annoncé comme l'avocat de mon père ainsi on nous a laissé passer.
Il était au parloir entrain de nous attendre. Cette fois j'étais contente de le voir contrairement à la dernière fois. Il avait perdu du poids. Je ne pouvais imaginer ce qu'il vivait ici, entouré d'inconnus.
- papa lui c'est ton nouveau avocat il s'appelle Jamil.
Après les présentations j'ai préféré les laisser seuls pour discuter.
Dix minutes plus tard Jamil m'a retrouvé dans la salle d'attente.
- vous avez finis ?
- oui oui on peux y aller.
- je dis au revoir à mon père je reviens.
- on l'a déjà remis en cellule.
- d'accord on y va alors.
Il m'a ramené chez moi. j'ai vu qu'il était du genre sérieux. Il parlait de son travail avec une telle passion ! Je crois que c'est lui qu'il fallait à mon père. Je ne voulais surtout pas me faire de fausses espoirs mais je croyais vraiment à lui.
Il m'appelait de temps en temps pour prendre de mes nouvelles. Il était un homme attentif, Un vrai grand-frère pour moi. Un jour je lui ai dit que je ne voulais plus continuer d'aller à l'Université, il a passé près d'une heure à me convaincre de ne pas lâcher. Il me remontait le moral. Il n'y a que lui qui était au courant de ce que je subissais a l'école. Je ne pouvais pas en parler avec ma mère qui avait Sa dose à elle. Mon frère lui je sais qu'il pourrait en prendre à Aby. Jamil lui il me disait toujours de ne pas faire attention qu'ils allaient oublier mais j'avais l'impression que personne n'oubliait.
La veille il m'avait dit qu'il viendrait me prendre pour qu'on déjeune ensemble. Après le cour le prof m'a appelé pour me parler. Selon lui je suis distraite et que si mes notes continuaient de chuter il n'allait pas me trouver un stage. J'ai pas tenu à faire durer la conversation car Jamil m'attendait. En vitesse je suis sorti. Devant la porte j'ai aperçu Aby qui parlait à Jamil. Elle avait les mains posé sur son épaule.
Je me suis avancé vers eux quand Jamil m'a vu il m'a salué par la main avec un sourire. Aby s'est retourné et quand elle m'a vu elle a pris son aise en s'adossant sur la voiture.
Arrivée à leur hauteur j'ai salué Jamil.
- on peut y aller Jamil ?
- oui on y va.
- alors comme ça tu as trouvé une source de revenu et quelqu'un qui vient te prendre. Me lança Aby
Je ne l'ai pas répondu et suis montée dans la voiture sans me retourner mais une fois dans la voiture je ne pouvais retenir mes larmes.
- pourquoi tu pleures ? À cause de ce qu'elle t'a dit ?
- à chaque fois elle n'arrête pas de me rappeler que je suis devenue pauvre. Vois tu avant c'est avec moi qu'elle venait à l'école et on rentrait toujours ensemble maintenant j'ai l'air d'une moins que rien.
- hey écoute moi Kiné être pauvre ne signifie pas que tu n'es plus celle tu étais. Je ne te connaissais pas avant mais je sais que tu es une fille bien et ton père aussi. La plupart des avocats défendent leur client sans croire à leur innocence. Moi je sais que ton père est innocent et je promets de le faire sortir.
- merci beaucoup Jamil.
- et on va aller déjeuner avant cela essuie moi ces larmes.
Du pan de ma chemise j'ai essuyé mes larmes.
Il me faisait tellement rire que j'ai même oublié que j'étais entrain de pleurer tout à l'heure. On a déjeuné dans un ambiance chaleureux puis il m'a déposé à la maison....`
À suivre...
Histoires courtes par: Breton EK
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